Il a beau être vieilli, cabossé et usé, le style industriel reste tendance. C’est justement ce qui fait son charme. Avec lui, on cultive l’esprit factory, mixant des meubles de métier à des pièces chinées et des objets récup’. Les suspensions cloche ont un effet rouille, et les célèbres lampes Jieldé et Gras semblent tout droit sorties d’une ancienne usine. Une déco brute de décoffrage, inspirée des vestiges de l’ère industrielle. Il n’y a plus qu’à enfiler son bleu de travail !
L’esprit factory, c’est un mix de styles entre la brocante et l’industriel. Il allie les meubles d’usines aux objets chinés. Un savant mélange qui brille par son charme et son authenticité. Le but est en effet de cultiver un style décontracté. Loin du minimalisme scandinave et de la rigueur design, l’esprit factory prône une ambiance cosy à la maison. La déco est urbaine et s’inspire des anciennes usines, imprimeries, fonderies, bureaux d’études et ateliers d’architectes. Pas de matériaux tape à l’œil, brillantes ni laquées. Et surtout pas de plastique ! Les matériaux sont bruts et les couleurs sombres, pour une ambiance feutrée. A cela s’ajoute une pointe de récup’ et de DIY, c’est la touche personnelle d’un décor singulier. Avec l’esprit factory, on chine autant qu’on bricole. Et le vintage et l’indus’ n’ont jamais fait aussi bon mélange !
Le style factory ne recherche pas la perfection. Au contraire, il aime tout ce qui est usé et vieilli par le temps. Même s’ils ne sont plus tout jeunes, les meubles d’usine sont très cotés. Qui peut en effet résister à l’aspect patiné d’un parquet en chêne ou à l’effet rouillé d’une suspension cloche ? Le canapé Chesterfield a le cuir abîmé ? C’est encore mieux ! C’est l’imperfection des matières qui donne charme et authenticité au décor. Elle est la marque du temps qui passe et qui raconte une histoire. On privilégie donc du mobilier qui a vécu, plutôt que du neuf, certes parfait, mais plus lisse. On préfère garder les éléments dans leur jus plutôt que d’y toucher. Et si besoin, on ponce le parquet et on redonne un petit coup de peinture. L’essentiel, c’est de garder cet effet « brut de décoffrage ». Une tendance qui cultive les défauts et les imperfections, et qui fait du bien au moral !
Pour donner un look indus’ à son intérieur, pas question d’opter pour des teintes pastel ou criardes. Les couleurs doivent évoquer le style atelier, en privilégiant les gammes foncées telles que les gris, les bruns, les noirs et les marrons. On joue également sur les effets de matières avec une peinture métallique ou rouille, et sur les finitions, avec du gris mat et du marron glacé. L’effet glossy est accepté sur une suspension rouge qui va attirer le regard. Une bonne façon de colorer l’intérieur à l’aide de teintes autres que foncées. Pensez également au vert et au jaune sur les chaises dépareillées, près de la table de la cuisine ou de la salle à manger. Enfin, pourquoi ne pas accrocher au mur de l’entrée une blouse bleu indigo façon « bleu de travail » ? Une mise en scène d’inspiration indus’ qui rappelle les tabliers des ouvriers.
Les styles factory et industriel se vivent en open space. Oubliez les portes, les espaces sont ouverts et décloisonnés. Pourquoi ? Pour gagner de la place et de la luminosité. Et bien sûr, pour cultiver l’esprit loft. Comme dans les ateliers, il y a une vraie sensation d’espace. Dans la maison, chaque pièce doit pour autant être délimitée. Comment faire ?
Plusieurs solutions existent. La première, c’est de signifier l’espace au sol : du béton ciré au salon, des tomettes en cuisine, des carreaux de ciment dans la salle de bains et du parquet dans la chambre. Après le sol, les murs ! Les fameuses briques rouges, symbole du style industriel, marquent généralement le coin cuisine. Il en va de même pour les poutres IPN en acier, qui peuvent encadrer l’espace cuisine ou salle à manger. Enfin, la verrière ! Impossible d’évoquer le style atelier sans elle. La verrière est le must have de tous les intérieurs industriels. Elle est aussi pratique qu’esthétique, puisqu’elle permet à la fois de décorer et de séparer les espaces. Si on la retrouve le plus souvent en cuisine, elle est aussi prisée dans la chambre. Les petites surfaces l’utilisent en effet pour créer un coin nuit sans perdre d’espace ni de lumière. Aujourd’hui, nombreux sont les modèles de verrières, en métal et verre, dans le plus pur style atelier, ou en bois pour plus de douceur et naturel. Et si le budget manque, pourquoi ne pas créer l’illusion d’une verrière en installant des barreaux noirs sans vitre ?
L’avantage du style industriel, c’est qu’il donne un esprit loft.
Les grands espaces l’utilisent sans compter pour donner une allure new-yorkaise et branchée. Et les petites surfaces l’adorent !
Il est généralement conseillé pour les studios, car il décore intelligemment l’espace, en lui donnant une sensation de grandeur. L’idée est de jouer sur les proportions et d’attirer le regard vers quelques éléments déco.
Par exemple, une suspension rouge XXL en cuisine, près d’une petite table basse à roulettes. Le fait de placer un mur de briques au fond permet aussi d’accroître le sentiment de profondeur. Dès l’entrée, on est attiré par le fond de la pièce.
Le style industriel est fortement recommandé aux petits budgets. Une déco à l’esprit factory aura en effet peu à débourser. C’est l’avantage d’apprécier les meubles vintage, il n’y a pas besoin de les acheter neufs. On se tourne plutôt vers la récup’, les brocantes et vide-greniers. Et surtout vers soi-même ! L’idée est en effet de donner une seconde vie au mobilier, à l’aide d’astuces DIY. Par exemple, les étagères de cuisine sont faites de palettes en bois ou cagettes de marché. Le plan de travail est un ancien parquet qu’il a suffi de poncer. La table basse du salon est une malle vintage chinée. Et le meuble à chaussures est une échelle en bois repeinte !
Pour donner un look industriel à sa déco, il faut miser sur les bons meubles, sans pour autant négliger les accessoires. Ils ont en effet toute leur place dans un intérieur à l’esprit factory. En tête, les lettres et enseignes lumineuses, à poser sur une commode ou un buffet. On les aime XXL et dépareillées, pour accentuer l’effet chiné. L’avantage, c’est qu’elles se plaisent aussi bien en cuisine que dans la chambre ou le salon. Elles peuvent également habiller un couloir en étant accrochées au mur. Dans la même veine, on ajoutera quelques affiches anciennes dénichées en brocante et une mappemonde vintage pour décorer une chambre d’enfant. En cuisine, place aux bocaux en verre et petites boîtes en zinc. On y range la farine et les épices de manière apparente, sur des étagères ouvertes. Sans oublier la fameuse horloge de gare à cadrans ! Autant de détails qui ont leur importance et cultivent le charme d’un intérieur à l’esprit atelier.
L’esprit factory donne un peu de fantaisie à l’indus’. On connaissait les cultissimes lampes orientables en métal et suspensions cloche en cuivre. On voit aussi de nouveaux modèles hand made, faits à partir de bocaux et de fils de fer. Des luminaires faits main qui s’accumulent en cuisine. L’ampoule s’offre ici un grand rôle, en présentant ses filaments apparents. Ambiance studio photo dans la chambre, avec un lampadaire trépied de photographe. Et dans la salle de bains, on mise sur une rangée d’ampoules côté miroir, comme dans les loges de stars. Au bureau, on opte pour une lampe à bras articulés, qui se plie à toutes les envies.
L’éclairage diffère en fonction des pièces et des luminaires. Au coin bureau, les lampes escamotables et à bras articulés génèrent une lumière vive et précise. C’est ce qui continue de faire leur succès auprès des architectes et dessinateurs, qui ont besoin d’un éclairage ciblé. A l’inverse, les lampadaires industriels diffusent une lumière plus douce au salon. On n’hésite donc pas à les accumuler si besoin, afin d’éclairer tout en gardant une ambiance un peu feutrée. Dans la cuisine, les suspensions industrielles s’invitent en nombre et s’allient au-dessus du plan de travail. Leur immense diffuseur éclaire les bons plats en cours de préparation.
Votre bureau manque de style ? Un look industriel lui donnera du caractère. Pour cela, quelques éléments suffisent : un tréteau et des pieds en métal pour le bureau, des casiers métalliques pour les rangements et une lampe à bras articulé. Si besoin, on détourne un meuble de tri de poste pour en faire une armoire où ranger les dossiers. Enfin, on pique aux architectes leur fameux tabouret rond en cuir, avec piètement en métal noir et assise réglable. Et le tour est joué !
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